Discours de M. Kristian Schmidt, Directeur, Commission Européenne,Direction Générale Développement et Coopération Triennale de l’éducation, Ouagadougou 13 février 2012

Excellences Messieurs les Chefs d'Etat, Excellences Mesdames et  Messieurs les Ministres, chers participants.

 Je suis heureux de m’exprimer devant vous au nom de la Commission Européenne et voudrais d'abord remercier nos hôtes, Monsieur le Président du Faso ainsi que tous ceux qui ont  préparé cet évènement.

 Cette Triennale se tient à un moment critique où se dessine le destin du continent Africain "Le printemps arabe"  a remis  en lumière le rôle de la jeunesse, mais aussi la souffrance et le courage des peuples en quête de démocratie.

 Il faut les ecouter. Il faut  savoir quelles sont les compétences réellement utiles pour le développement et comment construire des systèmes éducatifs qui permettent de fournir ces compétences en nombre et en qualité suffisante pour répondre aux défis du monde actuel et de l'Afrique. Il faut créer des écoles dans lesquels nous sommes prêt a inscrire nos propres enfants.

 Les évènements en Afrique du Nord nous montrent qu’il ne suffit pas d’apprendre à lire et à écrire. L’éducation ne créé pas l’emploi, et l’éducation formelle dans certains pays n’a pas suffi à favoriser l’insertion dans le marché du travail.

 Justement, l’origine de la révolution tunisienne et celles qui ont suivi se situe dans ce secteur informel sans espoir de devenir meilleur.

 Aujourd'hui, le secteur formel de l’éducation ne prépare pas suffisamment les jeunes à entrer dans le marché du travail. Plus de la moitié des jeunes n’ont pas la qualification adaptée pour leur premier emploi, et de plus ils ne  reçoivent pas l’aide dont ils ont besoin pour leur insertion.

 Oui, l'Afrique est riche en resource naturelles. Parmi ces resources, la jeunesse et de loin la plus precieuse.

 Mesdames et Messieurs,

 L’éducation doit permettre l’adaptation à la mondialisation et à la compétition économique, l'adaptation aux  chocs externes et internes provoqués par le changement climatique et la raréfaction des ressources naturelles comme l'eau et l'énergie.

 Elle doit permettre d’assurer la sécurité alimentaire et combattre la pauvreté, d'affronter les enjeux démographiques. L'education doit nous mener à des  sociétés plus justes.

 Dans ce contexte, L’union Européenne s'est dotée d'une nouvelle politique de développement à travers un document appelé " Un agenda pour le changement" qui guidera la politique européenne pour les années à venir.

 L’Europe  a déjà fait beaucoup pour contribuer à la réduction de la pauvreté. Mais il faut encore faire davantage : renouveler les formes de partenariat en associant davantage le secteur privé, , la société civile, les autorités locales et régionales, tout en conservant  notre partenariat avec les Etats un dialogue politique de qualité.

  Les Délégations de l’Union Européenne commenceront cette année l’exercice de programmation du XI Fonds Européen de Développement et du Budget pour la période 2014-2020. Ce cycle concerne plus de 10% de l’aide Mondiale au développement.

 L'Union européenne  propose de consacrer au moins 20% de l'aide européenne en faveur de l'inclusion sociale et du développement humain pour la période 2014-2020. Nous déciderons ensemble quelle partie accorder à l’éducation et à la formation. Une moyenne de 6% me semble un minimum, mais alors il faut ameliorer la qualité de l'investissement.

 Mesdames et messieurs,

 En renouvelant mes remerciements aux autorités du Burkina Faso pour la qualité, légendaire, de leur accueil et mes félicitations aux organisateurs de la Triennale,  je voudrais réaffirmer aussi le soutien de l'Union Européenne  aux travaux de cette Triennale afin de préparer ensemble aujourd'hui les défis de demain.

 Je vous remercie!