Histoire d’une piroguière du Rwanda
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La Plateforme des A

utorités Locales des Pays des Grands Lacs réunissant des Maires de villes proches du lac Kivu, a organisé, dans le cadre de son programme « Vivre ensemble » une course des pirogues rassemblant les pêcheurs du Rwanda et de la R. D. Congo à Bukavu, le 16 décembre 2017.
Les équipes rwandaises, tant féminines que masculines, se sont distinguées. La responsable du groupe des femmes, Marie-Anne NYIRANZEYIMANA, mérite que l’on s’attache à son histoire : mariée à un pêcheur, mère de 5 enfants, cette femme, qui n’a pas 50 ans, ne connaît que le commerce du poisson, le sambaza, pêché dans le lac Kivu. Depuis 30 ans, elle navigue pour récupérer les produits de la pêche de nuit de son mari, et les vendre au marché. C’est son travail.
La course de pirogue a été, pour elle, la découverte d’un monde qui lui était étranger. Elle ne pouvait pas s’imaginer qu’une telle activité pouvait retenir l’attention de la population, attirer tant de personnes et tant de hautes autorités. Elle a compris que la présence des pêcheurs venant d’Uvira et de Goma en faisaient un vrai challenge et que son équipe devait l’emporter à tout prix. Elle a donc aligné les meilleurs rameurs de son groupe.
Son équipe a gagné et, depuis, elle a décidé de continuer à l’entraîner et inviter d’autres filles de son village qui font le commerce du poisson à rejoindre son groupe afin de former des équipes compétitives. Lors du challenge de Bukavu, elles étaient 5, aujourd’hui, elles sont 20 qui s’entraînent deux fois par semaine.
A présent, elle sait que la pêche en pirogue peut aussi être un sport et un beau moyen de valoriser la place des femmes dans la société locale. Et, elle espère mobiliser les piroguières du lac Tanganyika, tout proche.
Auteur: Georges MAGAMBO Coordinateur de la Plateforme ALPGL à travers de l'association internationale des maires francophones, membre du FDP
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