QUESTION TIME : Back to school! Which change within the VET schools in your country would you recommend?
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Informal Economy Support Facility
Created
07 September 2016
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It's back to school in most countries.
Which change within the VET schools in your project area (or in your country) would you recommend to better bridge with the informal economy?
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Plusieurs centres d'éducation et formation professionnelle existent dans la zone d'intervention de notre projet PRAEJEM (Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali). Nous venons de finir avec une mise à jour de la cartographie de ces institutions et de petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que des maitres artisans formateurs (MAF), ces derniers dans sa grande majorité travaillant dans l'économie informelle.
Sachant que l'un de nos objectifs principaux du projet est d'une part de placer nos bénéficiaires (enfants et jeunes migrants) en apprentissage chez ces MAF et d'autre part de les accompagner à suivre une formation professionnelle dans les instituts de formation, nous avons remarqué qu'il est nécessaire un renforcement de la triangulation centre de formation - MAF/PME - jeunes. Les centres de formation devront normalement jouer un double rôle de mieux adapter leurs programmes de formation aux jeunes plus vulnérables tout en développant des relations plus étroites avec les MAF/PME qui peuvent par la suite accueillir les jeunes en stage. Le projet peut ainsi appuyer ces démarches en tant que facilitateur et vecteur de rapprochement.
D'une part, à travers la promotion d’une adaptation des cours de formation techniques et de gestion non seulement aux besoins du marché d’emploi local (demande) mais aussi des jeunes vulnérables y compris les jeunes migrants (offre). D’autre part, des actions du projet encourageant la certification ou labellisation de ces MAF / PME de la part des centres de formation avec l’appui des structures telles que les chambres de métiers, afin de fidéliser ces structures tout en améliorant les conditions de travail des jeunes et les sensibilisant sur les droits des enfants et de la sécurité des jeunes au travail.
Ces actions pourront aboutir à des résultats tels qu’une majeure insertion professionnelle de jeunes et des conditions de travail améliorées surtout dans l’économie informelle.
Merci, cher Diego ! Eclairage très interessant sur les relations entre les centres de formation professionnelle, les jeunes et le secteur informel dans le cadre de votre projet.
For more on this / Pour aller plus loin / Para mas información:
Thematic Brief 11: Career guidance in the informal economy in Africa(click on En, Es, Fr)Thematic Brief 12: Traditional learning within informal economy in Africa(click on En, Es, Fr)L'école pour tous les enfants des artisans! (AVSI, Cote d'Ivoire, in French)GOOD PRACTICE: A return to school is possible for working children: conditional Livelihood Support for family members (Afghanistan)
Merci Diego, d'attirer l'attention sur cette dimension du projet PRAEJEM.
Le rôle de « triangulation » du projet PRAEJEM est en effet essentiel afin de fluidifier et d’adapter les relations entre les centres de formation, les maîtres-artisans formateurs et les jeunes apprentis en formation.
Les centres d’éducation et écoles professionnelles ou techniques ont ou devraient avoir deux fonctions essentielles :
- la première est de former des jeunes qui sont encore dans le système éducatif ou qui en sont juste sortis afin de leur apprendre les techniques d’un métier permettant de trouver un emploi dans le secteur formel : ces jeunes doivent en parallèle trouver des stages d’apprentissage en entreprise afin d’acquérir une expérience pratique en entreprise ;
- la seconde est d’accueillir de jeunes apprentis en formation sur le tas dans des entreprises du secteur informel afin de leur permettre d’acquérir les bases « théoriques » de ce qu’ils ont appris par l’observation chez leurs patrons et parfois en cachette de lui, ou malgré les réticences de celui-ci à divulguer les « secrets du métier ».
C’est à cette seconde fonction que le projet de Save the Children en Côte d’Ivoire se réfère.
Les difficultés de mise en œuvre de cette seconde fonction sont multiples : tout d’abord il faut que le maître artisan accepte de libérer ses apprentis pour les laisser suivre les formations dans le centre professionnel, ce qui ne va pas de soi car cela représente un manque à gagner pour le patron ; par ailleurs le patron ne voit pas toujours d’un bon œil le fait que ses apprentis puissent acquérir des connaissances que lui-même n’a pas dans bien des cas.
D’autre part, il faut que les horaires d’accueil des centres soient éventuellement adaptés à cette clientèle : en fin de journée par exemple, pour faciliter l’acceptation par le patron. Et comme ces horaires n’ont pas le même caractère contraignant que pour les élèves régulièrement inscrits, l’absentéisme risque d’être important s’il n’y a pas de suivi ou d’encouragement des jeunes apprentis informels par un corps enseignant qui doit être suffisamment motivé et rémunéré en vue d’assurer cette seconde fonction.
Les jeunes apprentis du secteur informel doivent pouvoir ainsi acquérir des formations théoriques et pratiques complémentaires reconnues par un diplôme qui leur facilitera ensuite le placement dans des entreprises du secteur formel. Si un tel système fonctionne et si des mesures appropriées sont prises pour qu’il fonctionne, ces jeunes peuvent même disposer d’un avantage comparatif par rapport aux élèves régulièrement inscrits parce que l’observation quotidienne du fonctionnement d’un atelier informel leur procure les bases de l’initiative privée et du comportement entrepreneurial (même si cela ne se fait pas dans des conditions idéales : relations avec les fournisseurs et la clientèle) qui seront beaucoup plus difficiles à acquérir pour leurs congénères scolarisés qui auront bénéficié de simples stages en entreprises formelles et éventuellement de formation seulement théoriques à ce sujet.
La triangulation par le PRAEJEM est donc essentielle pour atténuer les handicaps qui pénalisent ces jeunes et leur permettre de valoriser leur avantage comparatif.