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Cet article est une annexe du Zoom du ROSA: "Le rôle de la recherche agricole pour le développement de l'agriculture et la sécurité alimentaire en Afriqus subsaharienne" publié en octobre 2013.

L’IAASTD (

Evaluation Internationale des Sciences et des Technologies Agricoles pour le Développement, en anglais 'International Assessment of Agricultural Science and Technology for Development'), un effort d’expertise collective qui a mobilisé pendant quatre ans des centaines de chercheurs de nombreuses disciplines et de toutes les régions du monde, est arrivé aux conclusions suivantes concernant l’avenir de l’agriculture et de la recherche agricole pour le développement :

  • L’agriculture est multifonctionnelle par nature et s’insère dans des systèmes complexes. Il est donc nécessaire d’adopter une approche également multifonctionnelle de la recherche agricole pour le développement afin d’améliorer ses résultats ;
  • Les progrès de productivité permis par la recherche agronomique ont jusqu’à présent surtout concerné les zones les plus favorables, mais ont peu marqué les zones plus contraintes. Aujourd’hui, cette productivité atteint un palier dans les régions les plus intensifiées ; c’est donc par l’intensification dans les zones marginales que les progrès futurs devront être réalisés, ce qui change fondamentalement la problématique de recherche ;
  • Le renforcement des systèmes de recherche agricole, de connaissance et de technologie pour le développement avec les sciences agro-écologiques aidera à maintenir et augmenter la productivité tout en diminuant les impacts environnementaux, ainsi qu’à mieux gérer les conflits autour des ressources. L’implication des femmes est particulièrement importante dans cette perspective ;
  • Il faut combiner de manière innovante les connaissances locales et traditionnelles et les connaissances scientifiques pour répondre aux défis actuels de l’agriculture et de la gestion des ressources naturelles ;
  • L’appui aux petits producteurs passe par le développement de partenariats publics et privés, et des investissements en recherche et vulgarisation plus importants, l’appui à l’organisation des petits producteurs. L’accès aux marchés dans des conditions équitables, ainsi qu’aux ressources naturelles, aux capitaux et aux crédits est un facteur clé de cet appui ;
  • Ouvrir les marchés agricoles nationaux à la compétition internationale peut offrir des bénéfices économiques mais peut aussi engendre des conséquences négatives à long terme, en matière de réduction de la pauvreté, sécurité alimentaire et sur l’environnement, si les institutions et infrastructures de base ne sont pas en place.