Une transhumance apaisée au service d'une coexistence pacifique

Nous sommes heureux de partager avec vous cette "story" du Consortium composé de Danish Refugee Council (DRC), Action Contre la Faim (ACF), Triangle Génération Humanitaire (TGH), Première Urgence Internationale (PUI) et Concordis International. 

Le Fonds Bêkou soutient le projet « Résilience Rurale Nord » qui comporte un volet spécifique sur la problématique de la transhumance. 

Afin de diminuer les tensions et l’insécurité liées aux transhumances, Concordis International, soutient les différentes communautés au sein des préfectures d’Ouham-Pende, Bamingui-Bangoran et de la Vakaga. 

Pierrot Semiba, agriculteur, explique les tensions entre les groupes d'agriculteurs et les éleveurs : « Le problème se posait lorsque les transhumants ne respectaient pas les couloirs de transhumance et que leurs troupeaux abîmaient nos cultures. Je subissais des pertes économiques importantes et cela générait du ressentiment à l’égard des transhumants. L’autre problème est que certains sédentaires cultivaient sur les couloirs de transhumance et les clôturaient ; les transhumants étaient agacés car leur liberté de mouvement était entravée et ils se sentaient obligés de passer par les champs. Cette situation provoquait des violences ; des tueries entre les transhumants et les sédentaires. »

Il se réjouit de la mise en place par le Consortium de groupes de conseils avec les éleveurs tchadiens. Selon lui, ces instances de concertation ont permis aux différentes parties prenantes de prendre des engagements forts afin de réduire les conflits qui les opposent : « Nous allons nous activer pour ne plus voler les bétails de transhumants. Nous sensibiliserons nos jeunes pour ne plus ériger des champs pièges. Les transhumants sont les bienvenus dans notre communauté. »

Les autorités des deux pays se sont impliquées dans le processus et ont pris des mesures administratives visant à faciliter la transhumance dans la partie Nord de la RCA. Ainsi le prix de la taxe communale de pacage sur les troupeaux initialement fixé à 50.000 Francs a été réduit à 20.000 Francs dans toutes les communes de la préfecture de l’Ouham-Pende à la suite de l’atelier organisé en décembre 2019. Pour le Préfet de l’Ouham-Pende « La réduction de taxes communales sur les troupeaux est un acte de notre volonté à accompagner les acquis du travail du Groupe de Conseil pour faciliter la transhumance apaisée. »

Pour en savoir plus : https://ec.europa.eu/international-partnerships/stories/une-transhumance-apaisee-au-service-dune-coexistence-pacifique_en