Les transferts monétaires conditionnels. Réduire la pauvreté présente et future - Résumé
Ce rapport présente un cadre conceptuel qui examine la justification des transferts monétaires conditionnels (TMC) sur le plan économique et politique ; il passe en revue les abondantes données recueillies à ce sujet, notamment dans le cadre d'évaluations d'impact ; il examine comment ce cadre conceptuel et ces données devraient servir à mettre en oeuvre les programmes TMC ; et il examine le rôle des TMC dans la politique sociale d'un pays. Le rapport montre qu'il y a de bonnes raisons de penser que les TMC ont amélioré les conditions de vie des pauvres. Les transferts ont généralement été bien ciblés sur les ménages pauvres, ont accru les niveaux de consommation et ont fait reculer la pauvreté. Les mesures d'ajustement compensatoire qui auraient pu atténuer l'effet positif des transferts, telles que la réduction du taux d'activité des bénéficiaires, ont été relativement faibles. En outre, les programmes TMC ont souvent conduit à refondre les programmes de subvention mal ciblés et à améliorer la qualité des filets de sécurité.
Le rapport fait donc valoir que les TMC se sont avérés un moyen efficace de redistribuer les revenus en faveur des pauvres. Le rapport reconnaît cependant que même les programmes les mieux conçus et les mieux gérés ne peuvent répondre à tous les besoins d'un système global de protection sociale. c'est pourquoi les TMC doivent être complétés par d'autres interventions, telles que des pensions sociales et des programmes associant aide sociale et aide à l'emploi.
Le rapport examine également les raisons de subordonner les transferts à l'utilisation de certains services de santé et d'éducation par les bénéficiaires. Les conditions peuvent être justifiées si les ménages n'investissent pas suffisamment dans le capital humain de leurs enfants, par exemple, s'ils sont mal informés sur les avantages à tirer de cet investissement, s'il existe un « altruisme incomplet » entre parents et enfants, ou si l'investissement dans la santé et l'éducation s'accompagne d'importantes externalités. Les transferts conditionnels peuvent également être préférables aux transferts inconditionnels pour des raisons d'économie politique : il y a plus de chances que les contribuables se montrent favorables aux transferts en faveur des pauvres s'ils s'inscrivent dans le cadre de l'action menée pour lutter contre la pauvreté à long terme et améliorer le bien-être des enfants en particulier.
Banque mondiale - Février 2009
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