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CR
Cristina Stefanelli

Bonjour Diego,

J’ai lu attentivement le rapport « Etude de marché » du PRAEJEM, que j’ai trouvé très complet et très informatif. Je le renvoie avec quelques corrections de typos.

Il se conclue par un certain nombre de recommandations très intéressantes qui suscitent de ma part les quelques commentaires suivants :

Tout d’abord il sera intéressant de savoir si le projet les retient dans leur ensemble ou pour partie.

J’ai deux commentaires, l’un portant sur les contrats à passer avec les maîtres artisans formateurs (MAF), l’autre sur les accords à passer avec les institutions de formation.

Concernant les contrats ou accords à passer avec les maîtres artisans, la rémunération prévue se justifie dans la mesure où elle correspond aux pratiques courantes. Cette rémunération correspond au temps de formation que doit consacrer le maître artisan à son apprenti, ainsi qu’aux dépenses qu’il encourt de ce fait  (gaspillage de matières premières, etc.). En outre le maître artisan doit s’engager à laisser l’apprenti suivre une formation dans un centre de formation professionnelle avec lequel un accord doit également être passé.

Cet accord avec le centre de formation professionnelle proche gagnerait à être précisé. Tout d’abord, on voit que ces centres dispensent des formations qui peuvent durer jusqu’à 3 ans, ce qui est d’ailleurs la durée habituelle de l’apprentissage : mais il est dit que l’apprentissage devrait être réduit à 10-12 mois pour ne pas risquer de décourager les jeunes bénéficiaires du projet. Ici je recommanderai la prudence : si tant le système traditionnel que le système de formation officiel considèrent qu’une durée de 3 ans est nécessaire, il ne faudrait pas donner l’impression de dispenser une formation au rabais.

D’une façon générale, il faut éviter un trop grand déséquilibre entre les apprentis ordinaires et les apprentis bénéficiaires du projet afin que les relations au sein de la micro-entreprise restent bonnes. Je me pose aussi la question de savoir s’il est judicieux et justifié d’assurer une formation en centre professionnel aux jeunes bénéficiaires du projet en excluant de cette formation les autres apprentis des maîtres artisans formateurs sélectionnés. En tout état de cause, cette question mériterait à mon avis qu’on y réfléchisse.

La suggestion de dispenser des formations aux maîtres artisans eux-mêmes est tout à fait appropriée.

Par ailleurs il faudrait préciser le mode de fonctionnement de ces centres de formation et ce qui leur sera demandé par contrat: combien d’heures par jour sont demandées pour les élèves ordinaires ? Les bénéficiaires du projet suivront-ils la même scolarité ou bien y aura-t-il un programme adapté en termes d’horaires, de créneaux horaires, etc. ? Quel équilibre entre formation dans le centre et formation sur le tas chez le maître artisan ? L’objectif est-il d’obtenir le diplôme du centre ou bien un diplôme ad hoc devra-t-il être négocié, ce qui supposera sa reconnaissance par les autorités ?

J’ai quelques doutes sur les exonérations fiscales dont devraient bénéficier les maîtres artisans formateurs partie prenantes au programme : comment justifier ces exonérations ? Je doute par ailleurs qu’un tel objectif puisse être facilement atteint.

 J'espère que ces quelques réflexions vous seront utiles.

CR
Cristina Stefanelli

Bonjour Jacques,

Merci beaucoup votre message! Effectivement plusieurs de vos questions ont déjà été abordées lors d'un atelier que nous venons d'organiser, ce qui ne veut pas dire qu'on a pu déjà arrêter les actions stratégiques à suivre. En effet, nous sommes en plein processus de réfléxion et prise de décisions à partir des études de marché.

Je vais ensuite partager votre message avec les équipes. Et si cela vous semble possible, nous pourrons revenir vers vous au cours du développement de nos actions afin de continuer à échanger.

Cordialement.

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