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Bonjour à tous,

Nous sommes heureux de partager avec vous une synthèse des principaux enseignements de l’évaluation finale menée par le bureau d’étude ECORYS sur les deux premières phases du « programme Genre ».

L’évaluation externe a démontré la pertinence des projets menés par rapport au contexte du pays, ainsi qu’aux besoins et attentes des groupes cibles. Elle a noté que le programme a répondu « aux besoins d’opportunités de participation à la vie économique, sociale et politique par le renforcement des capacités et des appuis socioéconomiques aux femmes » et qu’il a eu « un impact significatif sur la dynamique socio-culturelle et économique locale ; sur le renforcement des capacités des services techniques et des populations rurales ainsi que sur l’amélioration de la prise en charge psychosociale des victimes de VBG. »

Parmi les points forts, l’évaluation a apprécié le positionnement entre les interventions d’urgence et celles de développement à plus long-terme (approche LLRD), en ligne avec les orientations stratégiques du Fonds Bêkou. Elle a souligné la valeur ajoutée de travailler simultanément sur les niveaux macro (renforcement du Ministère de tutelle), méso (renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles des ONG nationales et à un degré moindre des autorités locales et services décentralisés de l’État), et micro (soutien direct aux communautés locales et aux organisations communautaires de base (OCB)). Elle a mis en avant la combinaison d’approches préventives (les formations aux compétences de vie, la prise en charge psychosociale, etc.) et curatives (l’appui économique aux AGR, les formations entrepreneuriales, etc.) ainsi que la définition inclusive de l’égalité de genre à travers des interventions auprès des femmes et des hommes, des filles et des garçons. Elle a relevé comme une innovation majeure les subventions en cascade en faveur des OCB. Finalement, elle a identifié comme un succès la construction de structures d’accueil (Centres d’Autonomisation Socio-économique des Femmes/Filles – CASEF et Maison de l’espoir), notant qu’elles rencontrent un large consensus au niveau des communautés et que les victimes de violences basées sur le genre (SVBG), femmes mais aussi hommes, s’y réfèrent en nombre toujours croissant. Pour les évaluateurs, ces structures ont, d’une part, assuré l’accueil des victimes en leur offrant un accompagnement psycho-social pertinent, ainsi que des formations pour les accompagner dans un processus d’autonomisation et réinsertion et d’autre part, permis d’impliquer et de renforcer la capacité des structures étatiques.

Parmi les points d’amélioration, l’évaluation a noté un mode de gouvernance inadapté, un besoin marqué de capitalisation et consolidation, une insuffisance du budget alloué avec la nécessité de réfléchir à une priorisation géographique des interventions, des appuis aux tiers (via les subventions en cascade) manquant de réalisme en termes de durée et planification des activités, ainsi que la faiblesse des mécanismes décentralisés de gestion et de coordination multisectorielle aux niveaux communal et communautaire (en raison notamment de la faible déconcentration administrative et d’une très faible présence au niveau local).

Un atelier de restitution de l’évaluation a eu lieu le 22 octobre 2021 dans le cadre de l’évènement de lancement de la nouvelle phase du programme genre. Deux projets sont ainsi mis en œuvre : un projet d’un consortium d’ONG ciblé sur les violences basées sur le genre et une assistance technique auprès du Ministère de la Promotion du Genre et de la Protection de la femme, de la famille et de l’enfant.