L'Union européenne s’engage pleinement contre les violences basées sur le genre dans le cadre des 16 Jours d'activisme

Comme chaque année, l’Union européenne s’engage activement aux côtés du Ministère de la Promotion du Genre, de la Protection de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MPGPFFE) dans la campagne internationale de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).

Dans le cadre de la campagne "Tous UNiS, d’ici à 2030, pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes", les acteurs du secteur et les activistes prévoient de nombreuses activités dans toute la République centrafricaine, pour échanger sur cette problématique et mettre fin à la violence et la discrimination.

Selon la base de données sur les violences basées sur le genre en RCA (GBVIMS), 11 700 cas de VBG ont été dénoncés au deuxième trimestre 2022, soit autant que sur l’ensemble de l’année 2021 et ce, alors que le chiffre de 2021 était déjà en augmentation de 25% par rapport à l’année précédente. Ce chiffre est certainement très inférieur à la réalité car beaucoup de femmes n’osent pas déclarer les violences subies par peur d’être stigmatisées ou par crainte de l’impunité de leurs agresseurs.

A cet égard, le programme Genre III, financé par le Fonds Bêkou, va organiser plusieurs évènements à l’occasion des 16 jours :  

• En collaboration avec le Ministère et le Projet Bêkou "Jeunesse Espoir de Centrafrique", le projet vise à sensibiliser les jeunes des 4ème, 6ème et 8ème Arrondissements de Bangui sur les VBG et leurs conséquences. À cette occasion, des vidéos de sensibilisation réalisées par le Cinéma Numérique Ambulant et produites par le Ministère et le Fonds Bêkou seront projetées pour la première fois. Les projections seront suivies de causeries-débats destinées à sensibiliser le public.

La vidéo raconte l’histoire de Yapi, survivante de VBG ©Cinéma Numérique Ambulant/Union européenne

Témoignage d’une victime de mariage forcé ©Cinéma Numérique Ambulant/Union européenne

• Des bandes dessinées, réalisées par le dessinateur centrafricain Florent Kassai, seront distribuées auprès des jeunes pour sensibiliser sur la scolarisation des filles, le mariage forcé et le harcèlement sexuel en milieu professionnel. Un message de sensibilisation imprimé sur la dernière page, donne des conseils pratiques aux potentielles victimes de VBG. Il est prévu ensuite que ces BD soient largement disséminées au sein des écoles.

À travers de l’histoire d’Annie, la BD vise à sensibiliser un public primaire à l’importance de la scolarisation ©Florent KASSAI/Union européenne

• À travers l’assistance technique GENRE III, un atelier sera également organisé pour sensibiliser le personnel d’appui féminin et des points focaux genre des Ministères contre les VBG en milieu professionnel, particulièrement le harcèlement sexuel.

• Le consortium d’ONG va lui aussi organiser différents évènements dans ses localités d’intervention dont des causeries éducatives avec les jeunes filles et garçons, une réflexion sur la thématique des 16 jours d’activisme avec les autorités, les leaders communautaires et les parents, des émissions radiophoniques de sensibilisation, la table ronde ainsi que les activités de plaidoyer des femmes auprès des autorités locales pour leur implication dans la lutte contre les VBG.

Background

Les 16 jours d’activisme sont célébrés dans le monde entier depuis 1991. Ils débutent le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et durent jusqu’au 10 décembre, journée des droits de la personne.

L’Union européenne, à travers le Fonds Bêkou, est très impliquée dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Depuis 2014, elle a mobilisé plus de 10 millions d’euros à travers les trois phases de son programme genre. La phase actuelle, GENRE III, s’aligne sur la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre, le mariage d’enfants et les mutilations génitales féminines (2019-2023). Deux projets sont en cours depuis 2021: un projet mené par un Consortium d’ONG sous le lead d’International Rescue Committee (IRC) et une assistance technique auprès du Ministère de la Promotion du Genre et de la Protection de la femme, de la famille et de l’enfant.