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Faut-il croire au Crowdlending?

Sous-catégorie du crowdfunding, le financement participatif entre particuliers ou entre entreprises (crowdlending) est en train de transformer les secteurs de la banque et de la finance. Phénomène de mode ou révolution durable ?

Avec le crowdlending, les Fintech, contraction entre finance et Technology, répondent à un véritable besoin. Loin de vouloir remplacer les vénérables institutions que sont les banques et les autres établissements financiers, elles ont décidé de s’attaquer à un segment bien précis et relativement sinistré en période de crise : celui des prêts de « particulier à particulier » ou de « particuliers à entreprises ». Ce mouvement du crowdlending, qui nous vient des Etats-Unis, prend de plus en plus d’ampleur.

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En effet, les récents scandales financiers et les crises boursières ont terni l’image des Banques. La confiance des emprunteurs et celle des investisseurs, a été ébranlée. Un décalage profond existe désormais entre l’économie réelle, à la recherche d’agilité, de transparence et d’efficacité et le système bancaire, perçu comme opaque, lourd, et peu digne de confiance. Face à cet environnement, et à la faveur de la loi de 2014 sur le financement participatif, le crowdlending est né. Il est porté par des plateformes internet au fonctionnement très réglementé et connait aujourd’hui une croissance record.

Pour les emprunteurs et les investisseurs : mêmes garanties

En 2015, les 27 sites de crowdlending recensés par l’association Financement Participatif France (FPF) ont enregistré dans notre pays 196,3 millions d’euros de prêts, soit plus du double de 2014 (88,4 millions d’euros). Selon l’étude du Cabinet Astérès réalisée pour Credit.fr, le montant moyen des prêts est de 84.000 euros, octroyés à un taux annuel de 7,8% et sur une durée de 3,5 ans.

Lire aussi :
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L’étude montre que le crowdlending offre de la souplesse, des garanties et un cadre sécurisant. Pour les emprunteurs, il offre un accès souple aux financements. Les investisseurs quant à eux, y trouvent des rendements élevés et immédiats, que peu de produits proposent, ainsi qu’un moyen de maîtriser la destination de leur épargne. Pour rassurer ces derniers, les projets des emprunteurs sont triés sur le volet et portés par des entreprises solvables et bénéficiant d’une bonne notation.

L’évaluation est réalisée non seulement par les plateformes de crowdlending et leurs propres experts - analystes, financiers et assureurs - mais aussi par des partenaires tels que des cabinets comptables. Pour achever de rassurer les investisseurs, certaines plateformes proposent même une assurance anti impayé, sous certaines conditions. Les sites internet étant exempts d’infrastructures lourdes à entretenir, les investisseurs bénéficient également de coûts de transaction réduits. 

Les banques et institutions financières séduites à leur tour

Les banques s’intéressent à leur tour au crowdlending. En effet, elles sont désormais limitées dans leur rôle de financeur de l’économie d’entreprise, en proie à des exigences de régulation européennes telles que Bâle I et Bâle II, qui leur interdisent de prendre le moindre risque.

Le crowdlending leur permet de renouer avec leur vocation originelle, dans un  cadre qui bien que réglementé et sécurisé, offre plus de souplesse. Ne souhaitant pas passer à côte de ce marché prometteur, d’autres institutions - assurances, médias ou même investisseurs institutionnel, tel le gouvernement britannique, sur son propre marché – investissent également dans le crowdlending. Une validation du modèle rassurante pour les investisseurs et les emprunteurs lambda.

Un nouveau type d’investissement au service de l’économie réelle

Le crowdlending redonne la part belle à l’économie réelle plutôt qu’aux investissements boursiers. Les projets financés sont portés par des emprunteurs, acteurs de leur région ou de leur pays, et se concrétisent dans la vraie vie. Les investisseurs retrouvent ainsi du sens, en faisant d’un acte de prêt un engagement citoyen rentable.

Loin d’être un phénomène de mode, le crowdlending a de beaux jours devant lui avec de plus en plus d’utilisateurs, une croissance impressionnante et une rentabilité unique. Le Législateur a pris la mesure de l’importance de ce secteur. Les  réglementations vont continuer à évoluer, mettant au premier plan les notions de sécurité et de confiance. Les plateformes, quant à elles, vont poursuivre leur engagement de sécurisation et de garantie, à la plus grande satisfaction des investisseurs et des emprunteurs, suivant ainsi la voie tracée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.

Pour approfondir :
> VIDEO :  Crowdfunding ou crowdlending, comment s'y retrouver dans le financement participatif ?

@ADRIENLHABOUZ
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-154249-faut-il-croire…]