Fonds fiduciaire européen pour la République centrafricaine "Bêkou" / EU Trust Fund for the Central African Republic "Bêkou"

Durée de mise en œuvre : 36 mois

Coût total : 10,000,000 euros

Nombre de bénéficiaires estimé : 300,000 personnes

Localités : Bangui, Mpoko, Ombella, Ouaka, Ouam, Ouam-Pendé

Partenaire de mise en œuvre : ONG internationales, FAO

Début des activités : mai 2015

La crise a affaibli considérablement les capacités productives et a désorganisé les filières d’approvisionnement des marchés, engendrant une grave crise alimentaire dans tout le pays. En dépit de l’aide d’urgence fournie ces derniers mois, la situation agricole et les moyens d’existence des populations demeurent sévèrement fragilisés. Depuis janvier 2014 la population vit encore dans un contexte politico-sécuritaire extrêmement précaire. L’effet de la crise sur le secteur agropastoral a été catastrophique : déplacement des populations et attaques répétées dans les villages avec pour conséquence l’abandon des champs, vols et pillages des équipements de production, des récoltes et du bétail, abattage incontrôlé des bovins. Cela a conduit à une production 2014 largement en-deçà de la moyenne annuelle d’avant la crise (- 58% pour la production vivrière selon la FAO), ce qui implique une vulnérabilité alimentaire au minimum au même niveau d’alerte qu’en 2013 (37,7% de la population centrafricaine étaient en état de sous-alimentation).

L’objectif de l’action est l’amélioration durable de la sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers un appui à la relance de la production alimentaire, la gestion des enjeux intercommunautaires et le renforcement des capacités institutionnelles.

En suivant une approche par le bas, l’action vise à garantir non seulement le rétablissement des moyens d’existence des populations bénéficiaires en renforçant les capacités des organisations paysannes, mais aussi la promotion d’un environnement pacifique et protecteur pour toutes les communautés. Le programme s’articule autour de plusieurs volets, gérés et mis en oeuvre par des ONG internationales et des organisations locales. Un premier volet vise la résilience des populations en matière de sécurité alimentaire, grâce au déploiement de “caisses de résilience” basées sur un système intégré de “champs-écoles paysans” dans les préfectures d’Ouam-Pendé, de Nana-Gribzi et de Kémo, ainsi qu’en zone forestière humide. Le deuxième volet a pour finalité d’accompagner la relance des activités de pastoralisme dans les préfectures d’Ouam-Pendé, d’Ouam et de Bamingui-Bangoran, grâce à la réorganisation des réseaux de transhumance et le développement de services vétérinaires, contribuant ainsi à l’approvisionnement en viande du pays. Le troisième volet de l’action a pour but l’établissement de filières vivrières, maraîchères et de petit élevage dans l’agglomération de Bangui.

• Le renforcement de la résilience alimentaire et économique de 100 000 foyers à travers la mise en place de caisses de résilience (appui en matériel, semis, outillages, équipements, sessions de formation et promotion des mécanismes d’épargne et crédit communautaire)
• La réorganisation du réseau de transhumance par des activités de “cattle for work” et le rétablissement de services vétérinaires de proximité
• La mise sur pied de filières maraîchères et de petit bétail permettant l’amélioration de l’approvisionnement alimentaire de la population de Bangui
• L’intégration d’acteurs au niveau local et régional dans une perspective de résilience et de durabilité