Skip to main content

 

Bangui, le 2 décembre 2022

La Ministre de la Promotion du Genre, de la Protection de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MPGPFFE) a présidé ce jour le 2nd comité de pilotage du projet « Les femmes et les filles créent le futur » financé par le Fonds Bêkou de l’Union européenne.

Les différentes parties prenantes de ce projet (Ministère, Union européenne, Consortium d’ONG responsable de la mise en œuvre) se sont réunies pour discuter du bilan de la première année et de la stratégie d’intervention pour l’année en cours.

Le projet « Les femmes et les filles créent le futur » vise à prévenir et répondre aux violences basées sur le genre (VBG) à travers le renforcement des capacités institutionnelles et techniques des acteurs centrafricains et l’autonomisation socio-économique des femmes et filles vulnérables aux VBG. Il est mené par un consortium d’ONG internationales (International Rescue Commitee – IRC ; Danish Refugee Council – DRC ; International Medical Corps – IMC et Handicap International - HI) en étroite collaboration avec les ONG nationales (Association des Femmes Juristes Centrafricaines - AFJC, Association des Femmes Pour l'Entreprenariat - AFPE, Genre et Paix pour le Développement - GEPAD, Les Flamboyants, Réseau des Psychologues Centrafricains - REPCA et SOS Humanité en Détresse).

Au cours de cette première année d’activité, le projet a offert un paquet de services essentiels et vitaux a plus de 1300 survivantes : prise en charge psychosociale, médicale, référencement pour une prise en charge juridique. Afin de contribuer à l’autonomisation des femmes, il a démarré un appui économique rapide d’une valeur de 20 000 FCAF qui a déjà bénéficié à 229 survivantes et femmes vulnérables et mis en place 26 AVEC, fortes de 745 membres. Finalement un accent important a été mis sur la prévention afin de créer un environnement où les VBG ne sont plus tolérées : 39 500 personnes ont été sensibilisées dans Bangui et ses environs, ainsi que dans les préfectures de l’Ouham Pende (Bocaranga, Bohong, Koui et Ngaounadye), de l’Ouaka (Bambari) et de l’Ouham (Bossangoa).

Le comité de pilotage a été l’occasion d’échanger sur certaines difficultés rencontrées dans la mise en œuvre telles que : le sous-équipement de certains services techniques déconcentrés de l’État et le faible taux des cas de VBG pris en charge juridiquement en raison notamment de la peur de représailles, du manque de preuve (viols survenus hors délai), des coûts (dont les défis liés au logement et la production de la plainte). La question de certaines faiblesses rencontrées par les ONG locales appuyées par le projet a également été discutée.

La réunion a aussi permis de faire un bilan préliminaire des 16 jours d’activisme lancés officiellement le 25 novembre dernier, et pour lesquels l’Union européenne est très impliquée. Ainsi, à travers le programme Bêkou Genre III, des outils de sensibilisation (bande dessinées et vidéos) ont été produits avec l’appui de l’assistance technique auprès du Ministère ; tandis que le projet « Les femmes et les filles créent le futur » a organisé différents évènements de sensibilisation.


Membres du comité de pilotage du projet en présence de son Excellence Mme Marguerite Ramadan, Ministre du Genre, de la protection de la Femme, de la Famille et de l'Enfant

Le Chef de section développement humain de la Délégation de l’Union européenne, Andrea Ferrero, se réjouit « d’avoir pu échanger avec tous les partenaires et avec Madame la Ministre sur les avancées de ce projet et aussi sur les priorités pour les mois à venir. Aux côtés des autorités centrafricaines, l’Union européenne est très engagée pour lutter contre les violences basées sur le genre et la promotion de l’égalité de genre comme le montre les 4 milliards de FCFA alloués à ce projet ».

Madame la Ministre de la promotion du genre protection de la femme, de la famille et de l’enfant a relevé la pertinence du projet, en ligne avec les stratégies nationales : « Nous comptons beaucoup sur ce projet pour que les femmes, filles et populations survivantes des violences puissent reconstruire leur vie et contribuer au développement de notre pays ».