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Abdou Konaté (ADG)

Name: Abdou Konaté

Age: 43 years

Project Sector: Agriculture and selling

Implementing Partner: Aide au Developpement Gembleux

Location: Mbour

Project details: link

Abdou Konaté cultive et commercialise le Bissap (Hibiscus sabdariffa) dans le département de Mbour. Grâce à ses revenus il a pu se tourner vers l’élevage de moutons, dindes, poules et se construire un poulailler.

A 43 ans, Abdou Konaté a réussi son pari : vivre de l’agriculture. C’est en devenant membre de la COOPAM (Coopérative Agricole de Malicounda) qu’il a pu cultiver les terres de ses ancêtres en y plantant du bissap. Ses récoltes lui ont permis d’agrandir sa surface de production et de construire un bâtiment pour y élever des moutons, dindes, poules et canards. Nous l’avons rencontré pour lui présenter le nouveau projet OSIRIS ainsi que les services qu’il pourra bénéficier.

Que signifie pour vous être paysan ?

Pour moi, le paysan est une personne qui exerce le métier d'agriculteur avec des activités multiples (élevage, culture, commercialisation) et vit à la campagne. 

Comme beaucoup d’autres, je suis né dans une famille de cultivateurs, c’est pourquoi j’ai continué leur activité. Pour être agriculteur il faut avoir de l’expérience, connaître les rudiments, savoir comment faire et surtout bien le faire. C’est un métier comme n’importe quel autre.

Quelle est la place de votre famille dans l’agriculture ?

Toute la famille y participe. C’est le 1er choix de la famille, qu’ils soient petits ou grands, ils m’aident à cultiver et se forment.  Je laisse le choix aux enfants de choisir par la suite leur avenir. Mais beaucoup de jeunes au Sénégal ont des diplômes en poche mais n’ont pas accès au travail. L’agriculture est peut-être la seule voie de recours mais beaucoup d’entre eux ne la pratiquent pas. 

Pourquoi avoir choisi de cultiver le bissap (Hibiscus sabdariffa)?

Par choix de rendement. J’ai remarqué qu’il y avait beaucoup de spéculation autour du bissap et le marché à Dakar était demandeur c’est pourquoi je me suis tourné vers cette culture. Grâce à cela ce que j’ai aujourd’hui dans sa globalité, je ne l’avais pas hier… Mais il y a une évolution par apport à la situation antérieure. Si je fais une comparaison entre mes parents et moi, lorsqu’ils cultivaient du mil sur 3 mois, ils avaient une autoconsommation de 9 mois. Moi cela m’apporte une autoconsommation de 4 mois. Cela est dû à l’appauvrissement du sol et à la vétusté du matériel agricole. D’ou le choix de la culture du bissap.

Pensez-vous que l’agriculture est un métier d’avenir ?

Oui certainement car le jeune qui choisi d’être agriculteur et qui développe ses potentialités peut s’en sortir. Tout est question de choix. Ca peut être un métier d’avenir si nos gouvernants y mettent les moyens, nous soutiennent et nous accompagnent. En plus il faut que nous qui avons choisi l’agriculture comme métier puissions s’organiser d’avantage comme l’exemple du RESOPP qui appuie ses membres.

Il faut que l’agriculture soit plus attractive pour les jeunes en leur proposant des formations, l’accès à la terre, aux intrants et aux crédits.

Le Réseau des Organisations Paysannes et pastorales du Sénégal (RESOPP) est implanté dans 8 régions du pays et compte environ 33 000 membres regroupés en coopératives de services (fourniture d’intrants, commercialisation) à la base. Ce réseau dispose de son propre outil de financement : la Coopérative d’Épargne et de Crédit du RESOPP (COOPEC-RESOPP). Le RESOPP ambitionne de couvrir à terme le territoire national et d’influer sur les politiques de développement rural du Sénégal.

Avec son partenaire local, ADG aide les agriculteurs à avoir accès aux fournitures d’intrants et avec l’arrivée du projet OSIRIS ces derniers pourront avoir accès à une panoplie de services (assurance agricole, mutuelle de santé, etc.)

OSIRIS

Le projet «Offre de Services Intégrés en milieu Rural pour l’Inclusion Sociale» (OSIRIS) est acquis dans le cadre de l’appel à proposition de l’Union Européenne :

« Favoriser l’autonomisation pour améliorer les moyens de subsistance des personnes marginalisées, vulnérables et dépendant de l’économie informelle, notamment grâce au développement des compétences, à l’éducation et à la formation professionnelle ».

 OSIRIS consiste à renforcer l'action en milieu rural du RESOPP, une Union de Coopératives regroupant à ce jour environ 33.000 membres dans 5 régions du Sénégal. Il permettra d’élargir l'activité du RESOPP, tant du point de vue géographique (affiliation de 3 nouvelles coopératives dans 3 nouvelles régions d'intervention) que de la diversité des services proposés (introduction de l'assurance santé et de l'assurance agricole, renforcement de la formation). Il sera ainsi présent dans 11 départements  (Foundiougne, Kaolack, Kébémer, Koungheul, Louga, Mbour, Podor, Sédhiou, Tambacounda, Thiès et Tivaouane)  de 2015 à 2018.

Comment évaluez vous notre projet?

Avant la venue de la coopérative, j’avais une petite situation qui n’a cessé d’évoluer au fur et à mesure. Depuis que le projet a démarré, je me porte volontaire et suis prêt à adhérer aux différents services du projet OSIRIS. Aujourd’hui, nous avons une amélioration des conditions de vie grâce à la venue de la Coopérative. Avant, les agriculteurs devaient partir en ville pour chercher des services mais maintenant grâce à la proximité de la coopérative tout est devenu plus facile. Nous avons un accès aux intrants et aux crédits.  Avant je cultivais 5 hectares de Bissap mais aujourd’hui, je dépasse les 10 hectares.

Que pensez-vous des services proposés?

J’avoue que, je suis un peu méfiant par apport à la mutuelle de santé parce que les mutuelles actuelles ne fonctionnent pas bien. J’ai adhéré à une mutuelle qui demandait 100fcfa/mois  (0,15€) mais lorsque je suis tombé malade, je suis parti avec mon carnet et rien ne m’a été remboursé. Maintenant avec celle qui nous sera proposée par le projet OSIRIS, je suis plus confiant de la réussite.

Par apport aux assurances proposées je suis partant, j’espère que ce sera une bonne chose pour nous les agriculteurs.