Formalising the IE & Decent Work

The transition from the informal to the formal economy has been discussed at the 103rd session of the International Labour Conference (ILC) in 2014 (see the two reports here and here)
and is again on the agenda of the 104th session, this June, in view of the adoption of recommendations (see at this link).
Within the walls of the tripartite conference, it seems that a consensus has been reached towards the eradication of the informal economy. It has not always been the case. Let us remind that the ILC in its 78th session in 1991 submitted a report entitled “The dilemma of the informal sector” and before that in its 77th session in 1990 on “The Promotion of Self-employment” that were more balanced.
For the employers, the informal economy must be eradicated because of the unfair competition it provokes: those economic units do not pay taxes nor social contributions and they do not respect the labour law (minimum wage, working hours, etc.) and the prices for the goods and services they produce are lower than they should be.
Workers’ trade unions have for long been unconcerned regarding a population (the self-employed) who is not traditionally part of their “clientele” (and whose interests are by nature, closer to employers), until they realise that the informal economy employs more and more wage earners working under indecent conditions, an unfair competition for the protected workers, which could undermine the social rights and benefits obtained after long struggles.
As to governments facing increasing indebtedness, they consider that the informal economy does not play the game and they agree that it is an unfair competition for the formal economy. The informal economic units represent a mass of taxable incomes that escapes them. Taxation has for long been the main public policy addressing the informal economy.
However, the interests of the three social partners are somehow diverging: the employers gain from low wages in the informal economy in the sense that they exert a downward pressure on wages in the economy, and they make use of these low salaries through sub-contracting firms, which, at the lower level of the chain, are informal.
Within these tripartite arrangements, the informal economy gains some support from some specific trade unions like the Self-Employed Women Association (SEWA).
What could be the arguments in favour of the informal economy in this debate around unfair competition? Doesn’t the informal economy itself suffer from an unfair competition from the other players? For instance it has to pay bribes that may appear to be heavier than taxes, access to public bids may be denied to informal entrepreneurs even where they organised in associations or cooperatives (see the example of waste-pickers in Bogota).
More generally the exclusion of the informal workforce may be seen as challenging the social contract that is the foundation of the society at large. Why should the informal workers (self-employed or wage earners) who represent the ‘norm’ and at least the largest number, pay for social contributions if they do not have access to good health and education services, to infrastructures (water, sanitation, electricity, etc.) and security in the areas where they live and work?
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La transition de l’économie informelle vers l’économie formelle a été discutée lors de la 103ème session de la Conférence Internationale du Travail (CIT) en 2014 (voir içi ad içi)
et elle est à nouveau sur l’agenda de la 104ème session qui se tient ce mois de juin, en vue de l’adoption de recommandations (voir içi). Dans l’enceinte de la conférence tripartite, il semble qu’un consensus soit en voie d’être atteint en vue de l’éradication de l’économie informelle. Cela n’a pas toujours été le cas. Rappelons-nous que le Bureau International du Travail en 1991 a soumis à la 78ème session de la CIT un rapport intitule “Le dilemme du secteur non structuré” et avant cela, à la 77ème session en 1990 un rapport sur “La promotion du travail indépendant”, qui étaient plus mesurés.
Pour les employeurs, l’économie informelle doit être éradiquée à cause de la concurrence déloyale qu’elle représente : ces unités économique ne paient pas l’impôt ni les charges sociales et ne respectent pas le code du travail (salaire minimum, durée du travail, etc.) et les prix des biens et services qu’elles produisent sont plus bas qu’ils devraient l’être.
Les syndicats de travailleurs pendant longtemps ne sont pas sentis concernés par une population (les travailleurs indépendants) qui ne fait pas traditionnellement partie de leur clientèle (et dont les intérêts sont par nature plus proche des employeurs), jusqu’à ce qu’ils réalisent que l’économie informelle emploie de plus en plus de salariés travaillant dans des conditions non décentes, une concurrence déloyale pour les travailleurs protégés, qui pourrait remettre en cause les droits et avantages sociaux conquis de longue lutte.
Quant aux pouvoirs publics faisant face à un endettement grandissant, ils ont tendance à considérer que l’économie informelle ne joue pas le jeu et ils admettent que l’économie informelle fausse la concurrence au détriment de l’économie formelle. Les unités économiques informelles représentent une masse de revenus imposables qui leur échappe. L’élargissement de l’assiette de l’imposition a depuis longtemps été la principale politique publique à l’adresse de l’économie informelle.
Cependant les intérêts des trois partenaires sociaux sont d’une certaine manière divergents : les employeurs gagnent à ce que les salaires soient bas dans l’économie informelle en ce sens qu’ils exercent une pression à la baisse sur les salaires dans l’économie, et ils font usage de cette situation par la sous-traitance, qui au niveaux inférieurs de la chaîne, est informelle.
Au sein même de ces arrangements tripartites, l’économie informelle obtient quelques soutiens de certains syndicats spécifiques comme l’Association indienne des Femmes Travailleuses Indépendantes (SEWA).
Quels pourraient être les arguments en faveur de l’économie informelle dans ce débat autour de la concurrence déloyale ? L’économie informelle ne souffre-t-elle pas elle-même d’une concurrence déloyale de la part des autres acteurs ? Par exemple, elle doit payer le prix de la corruption qui peut se révéler plus coûteuse que l’impôt lui-même, l’accès aux appels d’offres publics peut être refusé aux entrepreneurs informels, même lorsqu’ils s’organisent en associations ou coopératives (voir l’exemple des recycleurs de Bogota).
Plus généralement, l’exclusion dont les travailleurs de l’économie informelle sont l’objet peut être envisagée comme un défi posé au contrat social qui est au fondement même de la société dans son ensemble. Pourquoi les travailleurs de l’économie informelle (travailleurs indépendants et salariés), qui représentent la norme, en tout cas le plus grand nombre, devraient-ils payer des charges sociales s’ils n’ont pas accès à de bons services de santé et d’éducation, aux infrastructures (eau, assainissement, électricité, etc.) et à la sécurité, dans les quartiers et les zones où ils vivent et travaillent ?
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La transición de la economía informal a la economía formal se debatió en la 103ª sesión de la Conferencia Internacional del Trabajo (CIT) en 2014 (véase este enlace y este enlace)
y está de nuevo en la agenda de la 104ª sesión, celebrada este mes de junio, para la adopción de las recomendaciones (ver este enlace). Dentro de las paredes de la Conferencia Tripartita, parece ahora se está logrando un consenso en la erradicación de la economía informal. Esto no siempre ha sido así. Recordemos que la Oficina Trabajo Internacional sobre 1991 presentado a la 78ª sesión CIT un informe titulado "El dilema del sector informal" y antes de eso, en la 77ª sesión 1990, un informe sobre "La promoción del trabajo por cuenta propia", que eran más mesurado.
Para los empleadores, la economía informal debe ser erradicada debido a la competencia desleal que representa: las unidades económicas no pagan impuestos o cargas sociales y no respetan el Código de Trabajo (salario mínimo, horas de trabajo , etc.) y los precios de los bienes y servicios que producen son más bajos de lo que deberían ser.
Los sindicatos de trabajadores, durante mucho tiempo, no se sentían preocupados por una población (trabajadores por cuenta propia) que no es tradicionalmente parte de sus clientes (y cuyos intereses son, por naturaleza, más cerca de los empleadores), hasta que se dan cuenta que la economía informal emplea a más y más empleados que trabajan en condiciones no dignas, competencia desleal para los trabajadores protegidos, lo que podría poner en peligro los derechos y beneficios conquistados larga lucha.
En cuanto a los gobiernos enfrentan una deuda cada vez mayor, tienden a considerar que la economía informal no juega el juego y ellos reconocen que la economía informal distorsiona la competencia en detrimento de la economía formal. Unidades económicas informales representan una masa de ingresos imponibles que se les escapa. La ampliación de la base de la evaluación ha sido durante mucho tiempo la principal política pública en la dirección de la economía informal.
Sin embargo, los intereses de los tres interlocutores sociales son la forma un tanto divergentes: los empresarios ganan salarios que son más bajos en la economía informal en el que ejercen una presión a la baja sobre los salarios en la economía, y hacen uso de esta situación por la externalización, que en los niveles más bajos de la cadena, es informal.
Incluso dentro de estos acuerdos tripartitos, la economía informal se pone un poco de apoyo de los sindicatos específicos como la Asociación India de Mujeres Trabajadoras Independientes (SEWA).
¿Cuál podría ser el caso de la economía informal en este debate sobre la competencia desleal? La economía informal no en sí sufren la competencia desleal de otros jugadores? Por ejemplo, debe pagar el precio de la corrupción puede ser más caro que el propio impuesto, el acceso a las licitaciones públicas se puede negar a los empresarios informales, incluso cuando están organizados en asociaciones o cooperativa (ver ejemplo recicladores de Bogotá).
De manera más general, la exclusión de la que los trabajadores de la economía informal son el objeto puede ser visto como un desafío para el contrato social que es la base misma de la sociedad en su conjunto. ¿Por qué los trabajadores del sector informal de la economía (por cuenta propia y empleados), que representan el estándar, mientras que el mayor número de casos, deben pagar carga sociales, si no tienen acceso a buenos servicios de salud y educación, infraestructura (agua, saneamiento, electricidad, etc.) y la seguridad, en los barrios y zonas donde viven y trabajan?